• Télétravail

     Nice-Matin du 29 avril 2004

    Menton - L'Agglo se met à l’heure du télétravail.

    En partenariat avec Sophia Antipolis, la communauté d'agglomération met a l'étude une plate forme d'expérimentation du travail à distance.

     Le télétravail ou la révolution culturelle du XXI° siècle ?

    Concrètement, le terme désigne les indépendants et les salariés qui exécutent réguliere­ment, tout ou partie de leur activité, hors les murs de l'entreprise. Ils assurent ainsi leurs fonctions par le biais d'outils informatiques et de téléphonie sans être physiquement présents dans l'entreprise.

    Dans son projet de territoire, la communauté d'agglomération de la Riviera française (CARF) a souhaite mettre en place une plateforme de télétravail. « Ce dernier représente un début de réponse à  la problématique de répartition équitable des hommes et des activités sur le territoire », a explique le président de la CARF et député maire de Menton, Jean-Claude Guibal. « Il s'agit en effet du déplacement des populations, des conditions de travail, de l'attractivité régionale, de la qualité de vie et donc d'un véritable développement durable ».

    Cote chiffre, dix millions de télétravailleurs étaient recensés en Europe en 2000. 16 millions sont prévus pour 2005. C'est l'essor du télétravail. Et de plus en plus d'entreprises proposent des solutions de télétravail a leurs salariés sur la base du volontariat.

    La Fondation Sophia Antipo­lis s'est engagée depuis trois ans dans un projet de dévelop­pement et d'implantation de télésites dans les Alpes Maritimes. « Elle intervient en amont en favorisant la mise en relation des acteurs publics et privés considérés comme parties prenantes, dans un esprit de coopération et de partenariat ».

    C'est pourquoi la fondation présidée par le sénateur Laffitte se propose d'accompagner la CARF dans sa démarche. Trois volets sont prévus : une phase de validation des hypothèses de travail. Soit trois enquêtes menées au près des entreprises,

    Le télétravail pourrait prendre forme dans divers sites comme ici au col Saint-Jean, à  Sospel.

    de la population et des administrations. La seconde phase sera une mission de coordination et d'animation du projet ainsi que des outils de communication élaborés. Enfin, le troisième et dernier niveau concerne l'accompagnement des entreprises et la formation au télétravail à compter de l'ouverture d'un télécentre.

    Ce dernier pourrait d'ailleurs voir le jour en lieu et place de la colonie du col Saint-Jean à  Sospel. Faisant ainsi de "l’arrière-­pays mentonnais une petite enclave high-tech sophipolitaine. Le budget prévisionnel de cette convention s'élève à 30 000 €.

    Mais qui sont les télétravailleurs ? Ce sont aussi bien les salariés d'une entreprise que  des personnes non salariées qui  ont fait le choix de travailler en indépendants.

    Télétravailler ne veut pas forcément dire travailler à domicile en permanence. II est possible d'alterner les périodes à domicile ou au sein de l'entreprise. C'est même la solution la plus développée par ces dernières car elle permet au télétra­vailleur et au management de préserver le lien professionnel.

    Guillaume Bertolino